Extrait du journal

Quant à nous, nous sommes opposés à toute restriction à la libre sortie du chiffon, que ce soit une prohibition ou un droit. Nouple disons franchement, nous sommes les adversaires des droits de sortie d'une manière générale. Ce n'est pas seulement par respect pour les principes; ce n'est pas seulement parce que de pareils droits sont des gènes à l'exercice intérieur des diveres industries, c'est aussi par un sentiment de l'intérêt national bien entendu. Ne faisons pas à autrui ce que nous ne voudrions pas qu'il nous fût fait. La réciprocité est la loi de ce bas monde. Les autres nations seront tentées de nous appliquer le régime des droits de sortie si nous le pratiquons envers elles, et à quelque moment la ppssion publique les fera céder à la tentation. Si nous gardons à un degré quelconque le système restrictif à la sortie des chiffons, l'Angleterre quelque jour pourra bien exercer envers nous la loi du talion en imposant, par exemple, la sortie de son charbon dont notre littoral de l'Océan ne peut se passer. 11 y a peu d'années qu'un droit de sortie sur le charbon existait en Angleterre. Non seulement les Anglais l'ont aboli, mais par le traité de commerce ils se sont imposé l'interdiction de le rétablir, tant que le traité durera. Ne leur donnons pas lieu de se repentir de ce bon procédé. Si la France met à la mode les droits de sortie, qui sait si les Etats-Unis quelque'matin, vou lant profiter de ce qu'ils ont le monopole à peu près de la production du coton, ne vou dront pas le frapper d'un droit de sortie qui serait très productif pour leurs finances? Le plus sage est donc de renoncer une fois pour toutes à ce qui reste dans notre lé-...