Extrait du journal
Depuis les traités de paix de 1919 et 1920, dans tous les pays, des monuments aux morts ont été élevés. Toutes les communes ont voulu avoir leur monument. Des cérémonies commé moratives ont lieu chaque année devant ces monuments, soit au jour des Morts, soit le 11 Novembre, à l'anniversaire de l'armistice. Et c'est très bien ainsi ; on ne saurait trop honorer le sacrifice de ceux qui ont donné leur vie. Mais après s'être penché sur les morts, il est temps de se redresser pour penser aux vertus viriles qu'ils ont déployées, pour hono rer l'énergie, la patience confiante et inébran lable, l'ardeur et l'audace, en un mot la vic toire. Ces vertus guerrières sont d'abord l'apa nage de l'infanterie. Un monument élevé à l'infanterie n'aura aucun caractère de particularisme. L'infan terie, c'est la nation. Mieux que cela, c'est la race, avec ses traditions, son esprit, ses qua lités propres. Pour honorer les vertus et les mérites de la race, il faut honorer l'infanterie. En 1914, dès la première heure, ce sont les deux infanteries, les deux races qui se sont opposées. Les Allemands avaient alors une confiance sans borne dans la supériorité de leur race, de leur infanterie. Cette confiance orgueilleuse était une force, un élément de suc cès redoutable ; ils l'ont conservée longtemps. Il a fallu 1916, Verdun, l'arrêt et l'échec de leurs plus puissantes attaques, la reprise par nous de tout le terrain perdu, pour les convain cre qu'il y avait devant eux une autre force, une autre race supérieures aux leurs. Leurs chefs ont alors perdu l'espoir de la victoire. L'empereur, le gouvernement l'ont compris ; et, pour commander leurs armées, ils ont fait appel à une équipe nouvelle, venue du front oriental, ignorante du front de France (1), ca pable encore d'enthousiasme et de confiance. Mais cela n'a pas suffi ; et les vertus de notre race, de notre infanterie, après quatre années d'efforts puissants et soutenus, nous ont donné cette glorieuse victoire, totale et décisive, dont nous avons le droit et le devoir d'être fiers....
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
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