Extrait du journal

connaître, une place insuffisante. Ils ont d'ailleurs étudié de fort près les méthodes de recherche et de destruction des sub mersibles. Ni leurs officiers, ni leurs équi pages ne seront pris au dépourvu dans ces opérations si nouvelles et si sjpéciales. Je parlais tout à l'heure de la guerre d'escadres. Il n'est pas impossible que nous revoyons renaître, avant la fin de cette grande lutte mondiale, la guerre de côtes où les marins des Etats-Unis ont toujours excellé. Leurs dix monitors, quelques cuirassés de types anciens, de bonnes canonnières pourraient rendre de grands services sur certain littoral, quand on reconnaîtra la nécessité d'en serrer de très près les issues sur la haute mer. Il n'est pas jusqu'aux croiseurs proté gés, dont quelques-uns sont de fort ton nage, de belle vitesse et de grande « en durance », qui seraient, en ce moment où semble revivre la guerre de course, d'une immédiate utilité. Battre l'estrade dans cet Atlantique tropical, où le Mœwe et le Seeaillev ont, l'un après l'autre, détruit tant de cargos et dé voiliers, ce . serait nous débarrasser d'un souci qui s'ajoute fâcheusement, depuis quelques mois, à celui de la guerre sous-marine. Mais ne marchandons pas à le dire, si la coopération de l'Union américaine nous apparaît particulièrement précieuse dans la crise aiguë de celte lutte terrible en faveur des droits de l'humanité, c'est qu'elle nous vaut, avec le secours d'une puissance industrielle dont les ressources sont infinies, l'appui d'une force morale de la plus haute qualité, le réconfort d'un tenipérament à la fois enthousiaste et froidement énergique, peut-être aussi les suggestions d'une « mentalité offensive » qui fera bon marché de certains obstacles que nos rusés, ennemis nous font croire invincibles... Amiral DEGOUY....