Extrait du journal

de café vient, paraît-il, d'être attaqué par un sous-marin allemand dans les parages de Vigo. Le casas belli se présente donc. Mais le Brésil peut ne pas l'invoquer tout en exerçant des représailles sensibles. Il a sous la main, dans "ses ports, 41 bateaux de commerce allemands jaugeant près de 200,000 tonnes. 11 a- le droit absolu de les saisira titre de gage pour les réparations qu i lui sont ou seront dues pour ses bateaux coulés, ainsi que pour le remboursement des 125 millions de l'Ejiat de Sao-Paulo confisqués par l'Allemagne en août 1914. Les autres Etats de l'Amérique du Sud pourront agir de même. Comme leurs ports hébergent en ce moment des bateaux allemands jaugeant en tout 731,000 tonnes, le coup sera rude aux mégalomanes de Berlin. Seulement, il s'agit de ne pas s'en tenir à la saisie pure et simple. Il convient de mettre les bateaux allemands en état de naviguer et de les faire naviguer. Qu'on n'objecte point les atteintes portées à certaines clauses de certains -actes inteivr nationaux! L'Allemagne a inauguré sur terré et sur mer des procédés de guerre contraires à tous les engagements "for mels souscrits par elle et au droit des gens de tous les temps. Il faut user de rétorsion contre elle. A cet égard, l'ltalie pourrait donner l'exemple. Elle possède en ce moment dans ses ports de magnifiques bateaux allemands qui lui seraient pourtant fort utiles pour son ravitaillement. Elle se croit liée, dit-on, par certains engage ments spéciaux antérieurs a sa rupture avec l'Allemagne. Mais que valent de pa reilles tractations en comparaison des in térêts du genre humain? A. G....