Extrait du journal

La situation financière est toujours pleine de difficultés ; elle pèse sur le gouvernement, qui ne la perdra pas de vue sans doute et comprendra la nécessité de ne pas l'aggraver par des actes irréfléchis. L'Assemblée consti tuante a trouvé les finances de l'Etal dans un grand désordre, elle y a mis le comble le jour où elle a décrété l'abolition des contri butions indirectes qui formaient la branche la plus productive du revenu public et du re venu des communes. La perte de ce produit a accru dans'une proportion effrayante les déficits du Trésor; le mata frappé tous les yeux, et de toutes parts on a cherché le re mède ; les plus honnêtes et les plus sages pro posaient le rétablissement pur et simple des impôts si inopportunément supprimés. La majorité de l'Assemblée y répugnait parce qu'elle se serait démentie, et le"ministère du maréchal Esfmrtero n'a pas eu assez de résolution pour exprimer nettement son avis auquel la majorité aurait fini par se résigner. On s'est arrêté à une sorte d'expédient pro visoire qui n'a même pas produit ce qu'on avait espéré. Le Trésor public de l'Espagne n'a ni argent ni crédit; le gouvernement est donc dépourvu de son action régulière et de ses légitimes moyens d'influence. 11 est ur gent de faire cesser une situation si périlleuse....