Extrait du journal

Après le départ de M. d'Everly, Ma rie n'avait été ni violentée, ni contra riée; on avait paru simplement ignorer son chagrin. Le duc de Ruffec avait très opportunément fait un court séjour à Monte-Carlo. Quand il était revenu, Mrao Crouska n'avait montré nulle envie de l'attirer chez elle. Aux premières visites qu'il avait faites, Marie, s'étant réfugiée dans sa chambre, n'avait été ni appelée, ni réprimandée ensuite ; cela avait suffi pour la tranquilliser tout à fait sur les in tentions de sa mère; le duc, du reste, par tirait bien d'un jour à l'autre ; elle serait alors tranquille. Et, puis, son père arrive rait et elle.reverrait Louis. Mais M. de Ruffec ne songeait guère à partir ;' les larmes qu'on versait ailleurs à son sujet ne le tourmentaient pas. Marie, triste et sérieuse, lui semblait encore plus séduisante ; il s'était mis en tête de l'égayer, de lui plaire ; il sentait déjà que la galerie le regardait, et il ne voulait pas en avoir le démenti. Marie l'accueillait avec une hau teur, une impertinence qui en faisaient son esclave ; son cœur, son amour-propre, tout Tous droits réservés....