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Journal des débats politiques et littéraires, 7 juillet 1844

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Journal des débats politiques et littéraires
7 juillet 1844


Extrait du journal

PARIS, 6 JUILLET. Puisque la calomnie ne se lasse point de se produire, nous ne nous lasserons point de la combattre. Nous ne cesserons point d'opposer la vérité au mensonge, et de rectifier l'opinion publique que l'on voudrait égarer par un étalage de chiffres apocryphes. Déjà nous avons ré duit à sa juste valeur la part que la maison d'Orléans avait touchée dans l'indemnité allouée aux émigrés par la loi de 1835; nous n'avons eu besoin, pour établir à cet égard la vérité tout entière, que de produire des faits et des chiffrés dont l'exactitude n'a pas été con testée, parce qu'elle n'était pas contestable. Aujourd'hui encore nous sommes en mesure de contredire formelle ment des assertions dont il suffirait, du reste, de si gnaler la source pour leur ôter toute espèce de crédit. Ainsi, un journal légitimiste prétend que le Roi, comme duc d'Orléans, et Madame Adélaïde sa sœur, ont re cueilli trois successions, et qu'on ne parle pas des in demnités qu'elles leur ont values : savoir : 1° Celle du feu duc d'Orléans leur père; 2° Celle de la duchesse de Bourbon sa sœur et leur tante; " • : ' ' ! 3° Celle de la princesse de Conti (née Modène), sœur de la duchesse de Penthièvre, Jeur grand'mère mater nelle et petite-fille du Régent, leur grand'-tante. Pour la première, celie du prince leur père, l'état dans lequel cette succession a été recueillie par eux est bien constate et sous les yeux du public. Là liquidation des indemnités, en conséquence de la loi du 27 avril 1825, n'a rien produit au Roi ni à la princesse sa sœur, le passif ayant été établi comme supérieur à l'actif. Quant aux deux autres successions, Mme la duchesse de Bourbon n'a laissé que son hôtel à Paris, et elle l'a légué à Madame Adélaïde, à la charge d'entretenir l'hospice qu'elle avait établi dans les dépendances de cet hôtel, d'où Madame Adélaïde l'a transféré àla mai son d'Enghien, rue Picpùs, qu'elle a achetée à cet ef fet, en l'augmentant par des constructions nouvelles. La princesse de Conti n'a légué que des demandes d'acquitter quelques pensions par affection pour sa mémoire. Ni l'une ni l'autre de ces deux successions ne don nait lieu à une liquidation d'indemnité, et par consé quent, ni le Roi, comme duc d'Orléans, ni Madame Adélaïde, n'en ont recueilli aucune. En vérité, nous finirons par ne plus regretter une discussion qui nous donne lieu de répondre une fois pour toutes aux calomnies si odieusement dirigées contre la famille royale; et, même en nous bornant à exposer purement et simplement les faits tels qu'ils sont, nous sommes sûrs que tôt ou tard nous ferons triom pher la cause dé la vérité et de la justice....

À propos

Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.

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