Extrait du journal

des peuples parcourus, et l'indication sommaire des objets rapportés. Il faut compléter son langage par le témoignage d'aventuriers plus récents et qui ont agi dans les mômes conditions que lui. Comme les voyageurs arabes du moyen âge, les Egyptiens de l'Ancien Empire couraient le mondcavec une pacotille, en faisant le commerce : ils allaient à la dé couverte et en revenaient avec des bal lots de marchandises. On se demandera peut-être pourquoi les princes d'Eléphan tine, seigneurs militaires disposant de troupes considérables, n'avaient pas re cours à la force brutale pour se frayer un chemina travers les peuplades nubiennes. Ils ne se gênaient pas, pour lancer à l'occasion des colonnes de soldats sur la droite ou sur la gauche de la vallée du Nil , vers la mer Rouge ou vers les oasis du désert libyen : si pou que leurs razzias en ces parages leur rapportassent, des bœufs,des esclaves, du bois, du charbon, quelques onces d'or, quelques paquets d'améthystes ou de feldspath vert dont on fabriquait des bijoux, c'était toujours autant de pris et le trésor princier en faisait son profit. Mais leurs expéditions n'allaient jamais bien loin : dès qu'ils voulaient frapper un coup à distance, l'aridité des montagnes nubiennes arrê tait leurs fantassins et les rapides de la seconde cataracte opposaient à leurs vais seaux un obstacle presque infranchis sable. Ils étaient obligés de poser les armes, lorsqu'ils voulaient opérer en pays lointain, et de se changer bon gré mal gré en marchands pacifiques : leurs caravanes passaient alors sans péril par des chemins d'où leurs soldats ne se se raient pas tirés sains et saufs. C'est alors que Hirkhouf ou Mechou partaient sur...