Extrait du journal
*** Le général Booth, commandant en chef de l'armée du Salut, étant à Berlin, une grande réu nion a eu lieu lundi dans la salle de la Germania. Beaucoup de soldats de l'armée, masculins et fé minins, étaient disséminés dans le public et y entretenaient l'enthousiasme. Sur la scène, les officiers s'étaient placés, revêtus d'uniformes victorieux. Une jeune engagée était assise au piano. Un capitaine l'invita à jouer en attendant le général. Lui-même fortifia beaucoup l'effet du piano en y mêlant les sons éclatants et sacrés d'une trompette, où il soufflait des mélodies que les miliciennes redisaient en chœur. Le général Booth apparut. Un cri terrible emplit la salle et tout le monde fut debout. Le colonel Mac Kie, commandant les salutistes de Berlin, présida. Un officier subalterne chanta un petit air en matière d'introduction. Mac Kie l'interrompit après les premiers vers : « Passons fout de suite à la quête », dit-il. Quand le plateau eut circulé, le président souhaita la bienvenue au général, qui se leva et parla. Il parla, malgré son grand âge, avec force. Il était debout, les mains derrière le dos, le corps balancé avec véhémence, quelque fois menaçant, toujours terrible, avec de grands pas en avant et en arrière. Il parlait en anglais ; mais un jeune officier d'état-major répétait cha que phrase en allemand. Il dit qu'il était heureux de se retrouver à Berlin (Alléluia! Gloria!) qu'il avait dans les veines beaucoup de sang germani que (Alléluia!), qu'il avait longtemps habité ici (transports de joie) et qu'il était sûr que l'assis tance partageait sa joie (explosion frénétique). Il commenta ensuite le verset de saint Marc, 9, 23 : « Il n'est rien d'impossible à l'homme qui a la foi... » « C'est une chose très bonne, dit-il, d'a voir un vrai etsecourable ami. Si vous avez là foi, chacun peut; retourner dans sa maison avec Dieu comme ami. Moi, je suis l'ami de Dieu depuis cinquante-quatre ans... » A cette nouvelle, une fureur d'enthousiasme souleva le public. Enfin, Booth demanda qu'on lui accordât quelques mi-...
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
En savoir plus Données de classification - noël
- george white
- victor massé
- colenso
- brocklehurst
- bouniols
- rené bazin
- charles malo
- richelieu
- etranger
- ladysmith
- wagram
- paris
- france
- natal
- berlin
- durban
- alger
- elandslaagte
- bethléem
- cour de cassation
- université populaire
- académie des inscriptions et belles-lettres
- compagnie à
- assemblée nationale