Extrait du journal

» population de Paris par le Conseil mu » nicipal » qu'ils devaient vouloir inter peller le gouvernement. S'il en était au trement, on ne comprendrait plus. Quelle situation particulière est donc faite à la ville et à la population de Paris par le préfet de police ? Quels faits se sont produits, mettant en péril leur sécurité, qui puissent lui être impu tés? De quelle faute grave s'est-il rendu coupable, qui doive être réprimée sans plus tarder? L'interpellation nous l'ap prendra sans doute, car jusqu'à présent nous l'ignorons absolument. A la vérité, nous savons que M. le préfet de police a refusé de répondre à une interpellation qui lui était adressée par un conseiller municipal au cours d'une session extraordinaire, et qu'il a justifié son refus par plusieurs motifs plus légaux les uns que les autres. Nous savons aussi que le Conseil municipal de Paris s'est empressé, à la suite de ce pre mier incident, de prendre deux délibéra tions desquelles il ressort que M. le préfet de police a le malheur de ne- pas posséder sa confiance. Nous savons que le Conseil municipal est fermement résolu à pour suivre une campagne qui, si elle paraît dirigée contre la personne d'un préfet qui se refuse à n'être qu'un instrument entre les mains du Conseil, a aussi un autre but qui est d'enlever au pouvoir cen tral l'administration et la direction de la préfecture de police. Nous savons tout cela; et c'est pourquoi nous ne pouvons...