Extrait du journal

La circulaire de 1' « Uuiou libérale républicaine » el la presse La circulaire de Y Union libérale répu blicaine est, dans la presse de ce matin, l'objet de commentaires aussi nombreux que variés. En général, les journaux ra dicaux affectent de ne pas connaître l'U nion ou de la considérer comme une vieille lune incapable d'attirer les yeux des électeurs. Malgré ce dédain, à côté des railleries, on sent percer, entre les lignes des articles, le sentiment que le réveil des opinions libérales constitue pour le parti radical et socialiste une concurrence redoutable. La circulaire a donc eu ce premier résultat de soulever îles critiques, voire les sarcasmes, c'est-à -dire d'attirer l'attention. Nous n'avons point, on le comprend aisément, la prétention de relever ici ces commentaires, que l'on trouvera dans la revue de la presse, ni, à plus forte rai son, de leur répondre. Nous constate rons, néanmoins, que les républicains qui s'intitulent dogmatiquement les « vrais républicains » ne veulent pas abdiquer leur droit de propriété sur la République. Et ce sont ceux-là môme qui n'ont qu'un goût des plus modérés pour la propriété individuelle qui sont les plus ardents à réclamer cette pro priété politique. La République, c'est toujours leur République, leur chose. Ils se sont constitués ses gardiens, ses grands prêtres, et défendent jalousement ce monopole. On sait comment ils ont, ces temps derniers, rempli leur devoir. Mais rien ne peut leur faire abandonner leurs prétentions. A les entendre, on croirait qu'ils forment, dans la démo cratie, une aristocratie nouvelle, né cessaire au maintien du bon ordre et chargée de veiller sur la morale pu blique. On n'a pas manqué de chercher un programme dans la circulaire. Les ré sultats des investigations, comme on pouvait s'y attendre, sont fort différents. D'aucuns n'ont pas trouvé le programme qu'ils cherchaient et font part de leurs déception, non sans ironie....