Extrait du journal
» La Grèce renaîtra donc de ses ruines, grâce à la main secou rable que vous lui avez tendue ; elle sera indépendante sous la pro tection des puissances signataires du traitédu 6 juillet. Le sceptre du prince appelé à la régir écartera les dissensions qui pourraient la dé chirer ;il affermira ses pas dans la nouvelle vie qu'elle reçoit, en lui imprimant cette unité de mouvement qui appartient essentiel lement à la monarchie. » Le succès des négociations que V. M. poursuit de concert avec ses alliés, pour ramener une réconciliation entre les princes de la maison de Bragance, assurerait le repos de la Pe'rtin sule, ferait cesser des divisions fatales au commerce des deux Mondes, et, ce qui n'est pas moins désirable, raffermirait les prin cipes de la légitime succession aux Couronnes. » Dispensateur éclairé des trésors de la France et avare du sang de ses enfans, V. M. a différé de poursuivre la réparation de.l'insulte faite à son pavillon, par une Puissance Barbaresque.. Vous jugez qu'elle ne doit pas rester plus long-temps impunie , et dans vos nobles pensées , vous méditez de rendre la satisfaction que vous obtiendrez, profitable à la fois aux intérêts de la France et à ceux de toute la chrétienté. Les nations qfii la composent ap plaudiront à ce généreux dessein, et nous attendrons avec confiance les communications que V. M, pourra juger à propos défaire sur ce sujet important, i. r o . vi »La diminution des revenus de 1829, quoiqu'ils aient surpassé les évaluations du budget, fait desirer des économies et de nou velles ressources ; ellés pourront résulter , en grande partie de la loi relative à l'amortissement, et du plan de remboursement ou d'échange que V. M. nous annonce : le moment est en effet venu d'alléger les charges publiques, en conciliante triple intérêt des contribuables, des capitalistes et de l'Etal, sans s'écarter jamais du respect pour les droits de chacun et des principes de justice qui ont fondé le crétjit et i'ont élevé 6i haut depuis quelques années. V. M. créera, par ces mesures habilement combinées, les moyens de subvenir, sans de nouveaux sacrifices, et en peu d'an nées , aux dépenses qu'exigent impérieusement, pour la défense du royaume, pour la prospérité de l'agriculture et du commerce, les travaux des places fortes, les .ouvrages à terminer dans lés ports, les réparations des routes et l'achèvement des canaux. Nous donnerons à tous ces objets la sérieuse attention que nous commande le devoir de seconder les vues de V. M., et de con courir avec elle à de si grandes et si utiles opérations. » Nous apporterons les mêmes soins à l'examen des lois que V. M. ce propose de faire présenter, relatives à l'ordre judiciaire, à l'administration publique et à l'amélioration" du sort des mili taires en retraite. Les mesures que V. M. prépare pour adoucir la vieillesse du soldat qui a consumé sa vie à la défense du Boi et de l'F.tat, exciteront la reconnaissance de l'armée et de tous les ci toyens. , » Lorsque V. M. exprime la vive satisfaction que lui ont fait éprouver les soins généreux prodigue's à l'indigence, sur tous les points de son royaume, et particulièrement dans sa bonne ville de Paris, pendant un hiver .long et rigoureux ; nous aimons à lui rappeler, ce que les malheureux n'oublieront jamais, qu'elle et son auguste Famille ont donné les premiers et les plus grands exem ples de cette bienfaisance qui a soulagé tant de maux. » Le premier besoin du cœur de V. M. est de voir la France , heureuse et respectée , jouir en paix de ses institutions. Elle en jouira, Sire. Que pourraient, eu effet, des insinuations malveillantes centre la déclaration si expresse de votre volonté de maintenir et de consolider ces institutions ? La monarchie en est le fondement. Les droits de votre Couronne y resteront inébranlables : ils ne sont pas moins ehers à votre peuple que ses libertés; placées sous votre sauve garde, elles fortifient les liens qui attachent les Français à votre trône et à votre dynastie, et les leur rendent nécessaires. La France ne veut pas plus de l'anarchie que son Roi ne veut du des potisme. » Si des manœuvres coupables suscitaient à votre gouverne ment des obstacles, ils, seraient bientôt surmontés non pas seule ment par les pairs, défenseurs héréditaires du Trône et de la Charte, mais aussi par le concours simultané des deux Chambres, et par celui de l'immense majorité des Français; car il est dans le vœu et l'intérêt de tous que les droits sacrés de la Couronne demeurent inviolables,-, et soient transmis, inséparablement des libertés nationales, aux successeurs de V. M., et à nos derniers neveux, héritiers de notre confiance et de notre amour. »...
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
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