Extrait du journal

Quelques groupes ont encore stationné aujourd'hui pendant une partie de l'après midi sur la place de l'Hôtel-de-Ville. On s'attendait à une nouvelle tentative de manifestation de la part des partisans des élections immédiates du conseil muni cipal. Mais l'attente du public a été vaine. Nousn'avons entendu de midi à deux heures, dans ces divers groupes, que des* orateurs blâmant sévèrement toute pensée de dés union, et demandant que la moindre tenta tive de désordre fût immédiatement répri mée avec énergie par le gouvernement de la défense nationale. . Des partisans de la Commune, ayant es sayé de discuter la nécessité de procéder à des élections municipales, ont été hués par leurs auditeurs. Plusieurs ont même été mis en état d'arrestation et conduits au poste de la garde républicaine de l'Hôtel de-Ville. Parmi les individus ainsi arrêtés, nous avons vu un sergent-fourrier de la garde nationale sédentaire en uniforme. Une pluie torrentielle mêlée de grêle, qui est tombée à deux heures un quart, n'a pas tardé à faire fuir la foule....