Extrait du journal

d'un lit de plumes familier qui se présen tèrent d'une façon tentatrice à l'esprit de M"10 Baker. Allons 1 vous êtes une étrange fille, dit-elle à la fin. Sûrement à votre place, je n'accepterais pas d'être laissée ainsi. Mais chacun a ses idées, et, si vous étiez malade dans la nuit, vous n'êtes qu'à un pas de ma maison. Et la bonté prévalant une fois déplus sur le soulagement égoïste , elle embrassa Annie. Ne passez pas toute la nuit à vous agiter pour vous faire du mal à vous et au petit. C'est une chose terrible quand quel qu'un qu'on aime vous est enlevé ainsi subitement ; je le sais bien, et personne n'a ressenti plus de chagrin que moi pour mon pauvre Jemmy. Mais voilà, le Seigneur dans sa bonté ne permet pas que les choses durent en nous avec la même force. Pensez maintenant que vous aurez bientôt un brave garçon qui travaillera pour vous comme le faisait son père. Vrai ment 1 un garçon n'en vaut pas moins pour être un enfant d'amour. Mon Jemmy qui m'a été pris en était un et il n'y eut jamais de fils plus tendre pour sa mère, bien qu'il l'ait été aussi un peu trop pour la boisson,pauvre garçon! Bonne nuit, ma chère, bonne nuit! CHAPITRE IX. ' Ce fut un profond soulagement pour Annie d'entendre la porte se refermer sur la digne Mme Baker, et de se trouver seule pour la première fois depuis que cette horreur étrange l'avait frappée. Cette nuit, il fallait qu'elle arrivât à en comprendre toute la signification, qu'elle se recueillît et qu'elle prît un parti sur ce qu'elle devait faire; demain, elle serait entourée, emme née n'importe où par Mmo Hayes ou quel oue autre, à moins qu'elle n'eût elle-même...