Extrait du journal

Le manifeste'de la Fédération républicai ne est annoncé. Celui de la Fédération répu blicaine et sociale du Massif Central/que nous publions plus loin, s'inspire du même esprit, qui est un esprit de bon sens" et de réalisation. Le pays est las, au' delà de toute expression, des déclamations et des phrases; le succès des candidats « indépendants » est dû à cet instinct de protestation contre les étiquettes sans signification. Le moment est donc favorable pour lui faire entendre un, langage sérieux, digne des circonstances. Au lieu de la banalité commode : « Ni réaction, ni révolution », il faut apporter un program me constructeur. C'est ce que font les gran des associations modérées. L'œuvre essentielle et immédiate c'est de ne pas nous laisser une fois de plus duper. Notre situation matérielle et morale, malgré ses dangers budgétaires, malgré la crise des malgré la progression probable du chômage, est encore privilégiée. Elle n'est | pas bonne en soi, elle l'est par comparaison. C'est pourquoi de tous côtés, on attend, or, exige presque de nous des sacrifices que nul ne songeait à s'infliger à notre profit quand nous étions nous-mêmes sur .la table d'opé ration. « Evitons, dit sagement la Fédéra tion du Massif Central, que la France et sa monnaie ne soient entraînées dans le gouffre •élargi de te catastrophe économique. » Nous serions ruinés sans sauver personne, et on trouverait ensuite que nous n'avons que ce que nous méritons. On rirait de notre impré voyance et de notre crédulité : On n'estime pas ceux qui ne savent pas défendre leurs droits et leurs légitimes intérêts. La solidarité internationale est réelle, elle n'est féconde que si elle est réfléchie et ré ciproque: Les sacrifices unilatéraux ne font ni grand honneur à ceux qui les consentent ni grand bien à ceux qui en bénéficient. Ils s'habituent trop à les compter comme dus, et s'épargnent l'effort salutaire de se sauver eux-mêmes. , . Vraiment on perd trop de vue la terre ferme. On en est à se demander si une dis solution ne serait pas une bonne chose. A...