Extrait du journal
début de l'exercice en cours : du au ler1er mai 1908, les dépôts demeurent en excédent de 33,287,121 fr. Par ruelle cause générale s'explique cet état des choses? L'élan de production dont 1906 avait marqué un point culminant dans le monde entier, bien que tendant à satisfaire des besoins réels dans les pays neufs, avait déterminé en Europe et, en Amérique un excès de créations industriel les et d'affaires, un surmenage des cours et des prix, une exagération du crédit, en dispropor tion avec les capacités financières et les res sources : une réaction naturelle aboutit parla hausse outrée du coût de l'argent à une crise, aggravée par la panique, aux Etals-Unis surtout, et aussi,quoique à un moindre degré, en Egypte, en Allemagne, en Scandinavie, en Hollande. La France y a peut-être seule échappé, grâce à la solidité de son système fiduciaire, à la ro bustesse et à l'habile conduite de son établisse ment national d'émission, si follement attaqué en d'autres temps, la Banque de France, à la sagace et forte gestion de nos grandes Sociétés de crédit, qui ont vu en cette circonstance leurs principes et leurs méthodes justifiés avec éclat au lendemain mémo de critiques absurdes. L'a bondance des disponibilités a maintenu le loyer des capitaux à des taux singulièrement infé rieurs à ceux de l'étranger, et aucun resserre ment, aucun arrêt, aucun embarras n'ont* in quiété par action réflexe la clientèle des caisses d'épargne. Rien de tout cela certes n'a été dû au Parle ment, ni au gouvernement. Mais il semble que le pays par son industrie, son commerce, son agriculture, ait redoublé d'effort et d'énergie dans le labeur et l'épargne. Le- rendement des impôts a dépassé les évaluations budgétai res; le commerce extérieur à augmenté; les recettes des chemins de fer se sont accrues ; et c'est dans cette ambiance que les Caisses d'épargne ont pu surmonter un long malaise. La nation, à force de sagesse et de travail, a compensé les effets de la politique. D'autre part, une cause secondaire spéciale aux Caisses d'épargne a contribué à en préser ver le câline. Ou a écarté de leurs dépôts la menace d'un impôt inquisitorial sur le revenu, qui pèse sur tant de formes de l'épargne : le projet de loi présenté le 7 février 1907 à la Chambre, et qu'elle discute, affranchit « les intérêts des sommes insci'ites sur les livrets »....
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
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