Extrait du journal

Le vingt-cinquième Congrès annuel des Trades-Unions, qui s'était réuni lundi à Glasgow, a clos ses séances samedi. Il ne s'est signalé par aucune discussion, ni par aucune résolution particulièrement remarquable. La seule conclusion qui semble se dégager de ses travaux, c'est qu'il a persisté, sans s'y engager plus avant, dans la voie radicale où était entré l'année dernière le Congrès de Newcastle. Commecelui-ci,ila témoigné d'une tendance accentuée à résoudre les grands problèmes du travail par l'intervention de l'Etat au lieu de les laisser trancher par l'initiative individuelle. C'est ainsi qu'il a voté pour le rachat des mines et des hauts fourneaux par l'Etat, pour le rachat des lignes de tramways par les municipalités, pour la création de Caisses ouvrières de retraites subventionnées par l'Etat, pour l'extension de l'application des règlements sur les con ditions du travail dans les manufactures aux ateliers domestiques, pour l'interdiction d'achats, par le gouvernement, d'objets fa briqués à l'étranger. Mais il a eu le bon sens ds repousser une motion contre l'admission des ouvriers étrangers en Angleterre, et de limiter l'exclusion aux seuls ouvriers dé pourvus de ressources. Dans la question de la journée de huit heures, de beaucoup la plus importante de toutes celles à l'ordre du jour, les Trades-Unions ont maintenu leurs résolutions antérieures....