Extrait du journal

[ nies sous les ordres d'un chef malheureux, qui ! ne pouvait leur inspirer la foi qu'il avait per due lui-même. -'-. j-y--"-'-'" ; Du moins, ce chef né pas sur Ce: que lui et son armée étalent capables de faire, et de là sa très raisonnable prédilection pour une retraite poursuivie jusqu'à Paris. Ce n'était pas que sa conception toujours « en soi » valut beaucoup mieux que celle du ministre. Dans son Mémoire militaire bien connu, un autre chef du temps (et non le moins honni de puis !), le général Prossard, avait très bien mon tré que les conditions de la défense du terri toire avaient bien changé depuis 1814 : il n'était plus nécessaire comme alors de couvrir direc tement la capitale, maintenant protégéepar ses fortifications; au contraire, tout commandait, après des défaites éprouvées à la frontière, d'opérer une retraite « latérale » dirigée vers le Sud-Ouest, de façon à se tenir constamment sur le flanc gauche des armées envahissantes, et à menacer leurs communications, tout en restant soi-même en liaison avec le centre du pays. C'est ce qu'aurait dû faire spontanément Mac-Mahon après Frœscbwiller, ou ce que le gouvernement aurait dû lui prescrire. Mais, du moment qu'on s'était replié précipitamment dans la direction de l'Ouest et jusqu'à Châlons, il n'y avait plus, évidemment, qu'à continuer la retraite jusque sous Paris. Cependant, le maréchal crut devoir obéir, quoique bien à contre-cœur, aux injonctions du ministre do la guerre : .co qui l'y ; détermina. surtout, il faut le reconnaître, ce fut un louable sentiment de générosité et fie solidarité. On lui représentait et il croyait Bazaine décidé et prêt à se dégager et à effectuer lui-même sa retraite vers Montmédy : il eût été coupable de ne point lui tendre la main, et, au surplus, il ne s'agissait que de dérober trois ou quatre marches à l'ennemi, qu'on ne croyait pas en core arrivé à la Meuse. Mac-Mahon réussit ainsi à atteindre l'Aisne ; mais lorsqu'il fut in formé, le 26 août, de l'apparition, sur son flanc droit, de « forces considérables » il comprit vite que la continuation de son mouvement ne pourrait aboutir qu'à un désastre, et, de nou-...