Extrait du journal

Rome, 26 novembre. Nous recevons presque toujours les même nouvelles de Naplcs. Le choléra ne s'étend pas au-là du voisinage immédiat de cette ca pitale, quoique les communications soient libres, excepté avec la Sicile. Il est à peu près certain que le choléra a été apporté de Trieste dans la l'ouille par des contrebandiers, et de là dans la capitale par des voyageurs. Une surveillance très active règne sur notre fron tière. Tous les fonctionnaires, même les employés des postes, y compris les postillons, sont chargés de surveiller le cordon sani taire. Le 92, la Toscane a supprimé tous les cordons sanitaires qu'elle avait établis. Le gouvernement de Modène, au contraire, persiste à ne vouloir admettre personne. Nous apprenons à l'ins tant que le choléra a éclaté à Sora, tout près de notre frontière. Il s'y trouve beaucoup d'étrangers qui ont quitté Naples pour se mettre à l'abri du fléau. On annonce qu'une quarantaine va être établie à Terracine et dans quelques localités de cette frontière. Le prince Maximilien, de Saxe, est arrivé aujourd'hui avec sa femme et sa suite. (Gazette d'Augsbourg.)...