Extrait du journal

Au point de vue intérieur, sa plainte ne paraît pas plus justifiée. Il trouve qu'on mé nage le capital. Sous quelle forme ? Trouve t-il qu'on laisse encore aux héritiers une part trop appréciable des successions ? Elles sont happées par le fisc, en deux fois s'il s'agit collatéraux, en trois fois s'il s'agit d'héritiers directs. On peut évidemment faire mieux; mais alors, il n'y aura plus de suc cessions du tout, et c'est le fisc qui sera dupé. Il faut qu'il y ait des patrimoines pour que 1 -Etat puisse les prendre. On voudrait bien à Moscou trouver des successions à taxer. Mais ce n est pas tout. Comment M. Bergery péut-il reprocher aux radicaux leur cruauté •a l'égard dés fonctionnaires et agents des services publics ? Il croit donc qu'il existe un Etat en face du syndicalisme adminis tratif ? N'a-t-il pas encore compris que M. Charles Laurent, secrétaire de la Fédé ration générale des syndicats, est un autre personnage que le président du Conseil ? M. Paul-Boncour, en feignant de croire que l'Etat se fortifierait en s'appuyant sur les syndicats de fonctionnaires, n'a fait que cons tater un « transfert d'autorité » déjà accom pli, ' et qu'a signalé un des premiers le di recteur de la Revue de Paris. C'est une « ré volution », commencent à dire beaucoup de gens. Oui, c'est même une révolution qui n'est plus, en marche, c'est une révolution qui est faite. Quand on la proclamera officielle ment, ce ne sera plus formalité, comme mettre un drapeau au sommet d'une bâtisse quand elle est finie....