Extrait du journal

Voici le texte définitif de l'Adresse, telle qu'elle a été votée au jourd'hui par la Chambre des Députés : « SIRE, » La Chambre des Députés, fidèle interprète des vœux et des besoins du pays se félicite d'avoir à porter à Votre Majesté des paroles desaUsfaction et d'espé rance. Une paix profonde règne dans l'Etat, et" la France a foi dans sa durée. Cette sécurité, en cimentant notre union au dedans, assure de plus en plus notre puissance au dehors. Heureux le pays qui retrouve à un si haut degré le senti ment de sa force, quand tous ses vœux sent.pour la paix! » Cette situation prospère est due à l'action du temps et aux progrès de la rai son publique, qui ont triomphé des circonstances les plus difficiles. Naguères la France voyait encore l'ordre public et nos institutions aux prises avec les efforts acharnés des factions. Pour les défendre, Sire, votre gouvernement n'a fait ap pel qu'à la force des lois, et noua aimons à reconnaître a vee Votre Majesté les heu reux effets des mesures législatives adoptées parles pouvoirs constitutionnels. Partout, secondés par Je bon sens national, elles ont ramené le respect de l'or dre et des mœurs publiques; les attaques contre le prince et la Constitution du pays ont cessé, et. la confiance des bons citoyens se rallié autour de ces grands intérêts désormais inviolablès. » Un attentat de douloureux souvenir a consterné la patrie; il a fait éclater la magnanimité du Roi et l'amour do la France; et la Providence, qui veille sur ses destinées, a visiblement protégédes jours dont-Votre Majesté a fait le plus cher patrimoine de la nation. » Sire, votre royale famille a aussi sa part dans les espérances de la patrie. Vos fils ont passé leurs premières années avec les nôtres, et nous les retrou- i vons aujourd'hui dans les camps au milieu de notre valeureuse jeunesse. A cette noble égalité de travaux et de périls, la France reconnaît son caractère national et la-dynastie qu'elle s'est choisie. Elfe n'a pas vu sans émotion l'alné de ses princes associé aux fàtigues et aux dangers de notre armée; et la Chambre, après avoir ressenti vos justeà sollicitudes, a droit de partager votre satisfaction de père et de Roi. Elle espère, Sire, que le séjour de l'herbier de la Couronne , au sein de nos possessions d'Afrique, contribuera à éclairer votre Gouverne- : ment sur les mesures les plus propres à combiner à leur égard les vœux de la 1 civilisation et les véritables intérêts de la France. ' ■" » Le premier besoin de la civilisation, Siée, c'est la paix, et nous avons ac cueilli avec empressement, de la bouche de Votre Majesté, l'assurance de l'état satisfaisant de nos relations avec les puissances étrangères. Cette heureuse har monie bous, donne l'espoir que, d'accord avec la Grande-Bretagne et les. guis.-...