Extrait du journal

Il est-clair que la sécheresse prolongée et la chaleur dont nous soutirons vont avoir des conséquences lâcheuses au point de vue de la-production rurale. Mais gar dons-nous du pessimisme, et de l'exagéra-, tion.Bien n'est pevdo.Nos,céréales d'hiver, celles qui sont semées à l'automne et o#t eu le temps d'enfoncer profondément leurs racines, n'auront pas souffert au point de voir leur production très réduite. Il ré sulte, en effet, des expériences curieuses faites par Dehérain à Grignon en 1893 (an née d'exceptionnelle sécheresse), que les ra cines des céréales, celles du froment en particulier, vont chercher l'eau jusqu'à 2 m. 50 de profondeur et même au delà! | La plante lutte pour la vie avec succès. Les céréales de printemps, orge, avoine, maïs (sauf pour les avoines d'hiver de l'ouest)'ont beaucoup plus souffert. Les récoltes et les prix s'en ressentiront. Par tout la paille sera courte et relativement tare ; circonstance fâcheuse au point de vue de l'alimentation du bétail. La vigne souffrira moins, surtout si les façons superficielles qui brisent la couche durcie, ont pu réduire la perte d'eau par capillarité, et là, où la chaleur sera sèche, les maladies cryptogami jues seront moins redoutables. D'ailleurs, la pluie peut sur venir ou moment de la maturation de là grappe et augmenter la récolte en gonflant les fruits....