Extrait du journal
Une nation, qui a le passé de la nôtre, trouve dans ses souvenirs et dans ses traditions le sentiment de sa valeur, et de ses devoirs réels, qui la soutient dans les temps troublés. L'armée a été acclamée hier par la foule de Paris, qui a manifesté ses sentiments patriotiques. Elle est ap parue à la fois comme la condition de notre sécurité et comme l'expression de cette discipline et de cet ordre sans lesquels il n'est rien : ni travail, ni prospérité, ni force, ni société. L'entreprise révolutionnaire, qui a été favorisée par le Front populaire, par le cabinet Sarraut et ensuite par le cabinet Blum, se heurte à des ré sistances dans tous les groupements sociaux, aussi bien à la ville qu'aux champs. La France, dans l'immense majorité de ses habitants, n'a aucun désir d'être soviétisée. C'est ce que paraissent comprendre aujourd'hui les meneurs de l'entreprise bolche yiste. Après quelques journées du début de juin, où ils ont pu être étonnés eux-mêmes des facilités qu'ils trou vaient, les dirigeants de l'entreprise révolutionnaire ont jugé opportun de s'en tenir à la première étape qu'ils venaient de franchir. Obéissaient-ils à un plan, qui pour le moment n'al lait pas plus loin ? Ont-ils estimé que les résistances qu'ils rencontraient un peu partout, et notamment dans les campagnes, annonçaient des luttes civiles prolongées? La « Revue des Deux Mondes », dans un article sur les journées de juin, fait cette remar que : un état révolutionnaire, comme en Espagne, risque d'amener en France une suite à l'abri de laquelle l'Espagne se trouve; il peut amener rapidement la guerre étrangère. Et même pour Moscou, cette consé quence fatale mérite réflexion. Toujours est-il que l'entreprise ré volutionnaire, arrêtée sous sa forme aiguë, continue sous un autre aspect. Le défilé du Front populaire, le .chant de 1' « Internationale », le dra peau rouge et les poings levés sont destinés à entretenir un état d'esprit. Il n'y avait pas, hier, un million de manifestants,' comme le disent les communistes, mais il y en avait bien, d'après divers témoins qui ont compté de leur mieux, deux cent mille, parmi lesquels des étrangers, mêlés à une foule de petits bourgeois égarés....
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
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