Extrait du journal

de même se rencontrer sans se combiner. Ce fait est très curieux, mais difficile à expliquer. • On conçoit mainlenantque, sr quelqu'un se place dans le cercle d'un courant galvanique dont on se sert pour décomposer des substances médi camenteuses, le corps de cet individu sera traversé par les élëmens qui entraient dans la composition de ces substances. Que l'on prenne,..comme l'a fait M. Fabré-Palaprat, un sel contenant de l'iode, que l'on applique ce sel sur le bras droit d'un malade, puis que l'on mette ce point en contact avec l'un des pôles d'une pile , tandis que le bras gauche communique avec l'autre pôle, le sel sera décomposé et l'iode traversera les bras et le corps du malade pour se rendre au pèle qui l'attire. On s'assurera de ce résultat en appliquant sur le bras gauche un réactif qui ait la propriété, de décéler ; la présence de l'iode. L'amidon sera très propre à cet effet, puisqu'il dévient bleu par le contact de la plus petite quantité d'iode. L'auteur de celte expérience a donné la préférence à l'iode, parce que cette substance est facile à reconnaître, comme on vient de le voir, et que n'existant ; point naturellement dans le corps humain, on ne peut pas dire qu'elle ait été fournie dans ce cas par le corps iHi-même. Il est bien évident, au con- j traire, qu'elle a été transportée d'un bras à l'autre par l'influence du cou- ! rant électrique. M. Fabré-Palaprat s'est d'ailleurs assuré qu'elle passait bien réellement dans intérieur du corps, et qu'elle ne glissait pas à la | surface delà peau, puisqn'en couvrant celle-ci d'un enduit qui ne per mettait pas le passage du fluide électrique, l'effet a eu lieu de même. Il serait maintenant intéressant de savoir si une substance médicamen teuse énergique comme l'iode peut traverser nos organes sans y produire ' une action appréciable, lorsqu'elle est sous l'influence de l'électricité ; cela parait probable d'après les faits que nous avons cités plus haut. Néanmoins il serait peu logique de conclure de ce qui se passe dans des corps inertes aux corps organisés et viyans ,ct ceci vaudrait bien la peine d'être étudié par une série d'expériences exactes! Au reste, M. Fabré-Palaprat ne s'en est point tenu là; i| a bien senti qu'il serait plus efficace! pour traiter une maladie par celte méthode»...