Extrait du journal

PARIS, 15 DECEMBRE. La Chambre, dans ses bureaux, n'a point autorisé la lecture des propositions d'amnistie. Ce n'est pas que la Chambre veuille le moins du inonde écarter cette discussion. L'amnistie doit être dis cutée et elle le sera à propos du projet de loi des 360,000 fr. Il a été fait dernièrement une trop heureuse expérience des bons effets d'une discussion franche et ouverte, pour que la Chambre craigne la discussion publique d'aucune mesure. Que l'amnistie soit discutée à propos de la loi des 360,000 fr., ou qu'elle soit discutée seule et sans servir d'accessoire à une autre loi, peu importe. Ce qui importe au fond, c'est qu'elle soit discu tée. L'occasion ne fait rien; le sujet est tout. Ce qui a décidé la Chambre, c'est la réflexion que l'amnis tie est une mesure qui doit venir plutôt du gouvernement que des Chambres, parce que le gouvernement peut mieux juger de son opportunité, et que, sous ce rapport, la Chambre doit s'abstenir l d'en prendre l'initiative d'une manière ou d'une autre. La Chambre | aussi a dû penser que lorsqu'une pareille mesure lui était propo i sée, il était de sa loyauté et de sa franchise de manifester son opi-...