Extrait du journal

L'a « Société amicale et de prévoyance » de la Préfecture de police a tenu hier son assemblée générale à la Sorbonne. Le compte rendu.de M. Priolet, son président, a mon.tré les résultats très heureux de l'exercice écoulé. La société compte près de 26.000 membres; elle a pu organiser une colonie de vacances, créer un organisme de maisons à bon marché, mettre sur pied une série d'oeuvres éminemment pratiques au bénéfice de la grande famille des gardiens de la paix publique. A ce tableau matériel, M. Chiappe a joint un bilan moral. Le rôle de la police a été moins ingrat cette année que les années pré cédentes. L'ordre dans la rue n'est plus trou blé depuis que la preuve est acquise qu'il ne le serait pas impunément. Ce sont les étran gers qui sont maintenant chez nous les plus préoccupants. Ils oublient encore trop sou vent que l'hospitalité dont ils jouissent com porte l'obligation de ne pas se mêler de nos affaires et de ne pas nous mêler aux leurs. C'est une éducation a compléter ou des éli minations à pratiquer. Le travail de la police s'accroît sans cesse et est sans cesse à recommencer. Elle est en alerte perpétuelle. « Pas de répit » est le mot d'ordre donné par le chef. « Les hommes de vigie » n'en connaissent point. Même en période de calme, il faut surveiller l'horizon. L'union, la camaraderie font, non moins que la discipline, la force de l'armée de l'ordre en face de l'armée du crime. Les agents de tout ordre savent qu'ils peuvent compter les uns sur les autres, du haut en bas de la hié rarchie....