Extrait du journal

été maintenu par le conseil de révision, le général commandant la division avait ordonné immédiate ment l'exécution du coupable. Son complice, car les débals judiciaires ont établi qu'ils étaient deux, a été condamné aux galères à perpétuité. Le meurtrier a prétendu n'avoir été poussé à ce crime que par sa haine contre les Français. Les juges lui ayant demandé pourquoi il avait frappé le soldat assassiné par lui, il a répondu, assure-t -on : Parce qu'il s'est trouvé plus près de moi que les autres. ïl restait encore un individu soupçonné de complicité indirecte; c'est un Transtevérin fort connu, nommé Gcneraccio, et qui, parent de l'as sassin, aurait essayé d'intimider les témoins appelés à déposer devant le conseil de guerre. Une vi site domiciliaire pratiquée chez lui a amené la découverte d'un assez grand nombre de stylets, de sabres et d'autres armes prohibées. On disait même que parmi ces objets se trouvent trois ar mes de fabrication française dont il a assez mal expliqué l'origine. Arrêté pour ces faits, Generaecio attend dans les prisons du château Saint-Ange ou un arrêt de non-lieu, ou sa comparution devant la justice militaire française. Cet individu a d'assez fâcheux antécédens ; cependant il avait rendu quel ques services au gouvernement dans ces dernières années ; aussi son arrestation a-t-elie été une es pèce d'événement. M. de Maupas, ministre de France à Naples, était arrivé à Rome le 8. Le choix du nonce pour Paris s'était définitive ment arrêté sur M. Sacconni. Ce prélat a déjà résidé en la même qualité à la cour de Bavière. Il parle le français avec facilité; il est âgé d'environ cinquante ans et passe pour posséder une grande prudence dans le maniement des affaires. Armand Berlin....