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Journal des débats politiques et littéraires, 17 février 1876

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Journal des débats politiques et littéraires
17 février 1876


Extrait du journal

savoir qui vous trompe, observez qui vous flatte », dit le Manifeste du centre gauche. Nous avons retrouvé les flat teurs du . peuple dans les réunions publiques de ces derniers jours ; nous avons vu leurs opinions improvisées flot ter et se transformer au moindre souffle des orages populaires. On les a trop sou vent applaudis; mais souvent ' aussi,— nous en avons été témoins, on a écouté aVec respect et bientôt avec faveur les candidats plus sincères, qui ont exprimé avec fermeté et avec noblesse des opi nions conservatrices. Dans les réunions publiques de Paris., la question de l'amnistie a été posée à tous les candidats, et ceux qui se sont hautement séparés des « incorrigibles sectaires qui n'invoquent la clémence que pour réha biliter le crime » ont été accueillis avec l'approbation qu'ils méritaient. L'éduca tion politique du suffrage universel n'est pas achevée sans doute, mais elle a fait de sensibles progrès. Il faut en reporter le, méïitenon seuléménl aux hommes tre droit constitutionnel et du centre gau che, mais encore à des républicains de date plus ancienne qui ont préféré, eux aussi, la politique de modération, la politique de conciliation, aux revendications absolues d'autrefois. Les résultats heureux de cette politique sont là, d'ailleurs, pour la justi fier. C'est pourquoi nous avons confiance dans l'avenir de nos jeunes institutions, et nous espérons que le Manifeste des ré publicains conservateurs qui forment le bureau du centre gauche sera compris et approuvé par tous. Voici ce Manifeste : « Electeurs de Paris, » Nous touchons à une épreuve décisive. Le vote du 20 février aura sur les destinées du pays une influence profonde et durable. Vous ne sauriez trop en méditer le sens et la portée....

À propos

Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.

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