Extrait du journal

surer le meilleur emploi des deniers publics? » A ces questions, malheureusement, on ne peut faire que des réponses négatives. Grâce aux jacobins, à leurs fautes et à leurs cri mes, aux réactions qu'ils ont appelées, le pro gramme, dressé, il y a cent ans, à Vizille, est encore en souffrance. C'est ce programme de réformes pratiques qu'il faudrait re prendre et réaliser. « Le véritable hom mage , conclut M. Picot , le seul digne de l'anniversaire de 1789 eût été non de sou mettre aux délibérations des 36,000 commu nes de France la forme du gouvernement, au risque de jeter dans les esprits, comme il y a cent ans, un trouble irréparable et de préparer l'avènement du plus formidable radicalisme, mais de faire entrer dans notre législation inachevée ces lois de garantie, sanction effi cace des libertés et des mœurs publiques. Voilà l'œuvre de salut par laquelle le peuple sage fête un glorieux anniversaire ! Le champ est vaste : il y a place pour toutes les bonnes volontés. Il faut les appeler sans distinction d'origine et répudier, il n'en est que temps, l'exclusion et les méfiances. » Nous ne faisons qu'indiquer, et très impar faitement, quelques-unes des idées dévelop pées dans ce travail. Nous voulions seule ment le signaler à nos lecteurs et le recom mander aux réflexions des hommes politiques qui, dans quelques jours, se rendront aux l'êtes du Centenaire, heureux si les souvenirs séculaires qu'ils réveilleront sous les voûtes du château de Vizille • leur enseignent les exemples à suivre et les fautes à réparer....