Extrait du journal

[ sourde aux appels, aux exhortations, aux me naces des agitateurs.- Ce qui est certain, c'est que, soit partielle, soit totale, la grève doit être . combattue avec une inébranlable fermeté. Quand | elle aura pris fin, il sera temps d'examiner s'il ' y a quelque chose de légitime dans les plaintes des employés du servicepostalet télégraphique, soit au point de vue des traitements, soit surtout au point do vue des garanties à donner au per sonnel contre la faveur et l'arbitraire. Oh assure que cette administration est une do colles où sévit avec le plus do violence l'abus des recom mandations politiques, où se sont le plus multi pliés les nominations ou les avancements in justes accordés aux créatures des sénateurs,des députés ou des «délégués » radicaux, les tracas series infligées aux agents qui essayent de gar der leur indépendance ou qui sont suspects d'attaches cléricales. Ce ne sont pas ces der niers griefs» nous eB sommes convaincus, qui ont révolté le public assemblé hier au Tivoli "Waux-Ilalt. Mais ils existent, et il serait grand temps de s'en préoccuper. En toute impartialité', nous trouvons très naturel que le personnel de la poste et du télégraphe, comme celui de nom bre d'autres administrations, ait éprouvé un vif mécontentement de voir la Chambre renvoyer aux Calendes grecques, sur la demande du gouvernement et sous de futiles prétextes, le vote du projet de loi relatif au statut des fonctionnaires. Nous sommes donc loin de •prétendre que les agents de l'Etat n'aient aucun juste sujet de plainte. Mais ils servent très mal leur cause eu pratiquant la grève ouverte ou hypocrite, sur l'injouction des révolution naires de la Confédération du Travail et sous Ta, protection dés socialistes. Il ne peut être question ni de leur accorder, ni même de leur promettre une satisfaction quelconque tant que la besogne n'aura pas été régulièrement reprise, avec exclusion définitive de tous ceux qui ont pris une part active à la déclara tion, à la propagation de Ta grève ou se sont signalés par la violence de leurs paroles ou de leurs actes. Dans l'état de désorganisation où nous ont déjà réduits des années d'indiscipline administrative et de faiblesse gouvernementale, la gêne de quelques jours infligée au public par la grève aura certainement des conséquences moins graves que n'en aurait une capitulation consentie pour la faire cesser,...