Extrait du journal

tamé la doctrine. Elle subsiste, entière, forti fiée par une foule de faits. Mais comment hors d'une forme quelconque, peut-il sortir une forme différente? On sait comment Darwin répond à cette question. Par la sélection. Ou plutôt, par les sélections, dont la plus notable, peut-être, est celle qu'on appelle sélection naturelle. La sélection naturelle il faut bien s'en tendre sur ce point n'est pourtant pas un principe de perfectionnement ou même de va riation. Elle ne détermine aucune modification anatomique ou physiologique. Ce qu'elle fait", c'est éliminer les formes qui ue sont pas adaptées : c'est trier les individus qui ont varié dans un sens défavorable, par rapport aux conditions de vie, en ne laissant subsister que les individus qui sont, au con traire, adaptés au milieu. A la base, donc, il y a la variation. L'existence de celle-ci est indiscutable : le temps, ici encore, n'a fait que confirmer la doc trine. s Prenez un nombi'e quelconque d'individus de même espèce, vivant dans le même milieu, et comparez-les ; 11 est évident qu'ils varient tous plus ou moins autour d'une moyenne, à un point de vue ou à un autre. Si ou considérait des individus de même espèce on milieux diffé rents, la variabilité serait plus grande encore. La variation, voilà le point de départ. Pour qu'il se forme des races ou varié tés, ou des espèces nouvelles, il'faut que les individus variant à un degré notable puissent survivre et se multiplier. C'est ici qu'intervient, ou plutôt se produit la sélection. Voici sur 1,000 insectes de la même espèce, 10 ou 20 individus qui se trouvent varier dans le même sens, en ce qu'ils présentent une coloration un peu différente. Ils ne pourront faire souche, et commencer une race nouvelle que s'ils peuvent survivre. Cela est évident....