Extrait du journal

(> Il ne s'agit ni de quelque esprit, évoqué e au cours et une séance de spiritisme, ni 1, d'un fantôme classiquement vêtu de blanc, 1, aperçu la nuit dans une maison isolée, e qui s évanouit avec des bruits de chaînes, 11 frappe aux murailles, renverse les meu bles, pousse des hurlements sinistres, s ameute les populations et mobilise la gen -1 darmerie. Celle qui nous revient ne recherche pas 1 le mystère des réunions secrètes, ne mys i tifie pas de paisibles habitants ; elle se > plaît à la lumière qui ruisselle des lustres, ° des appliques, ou qui se recueille sous les abat-jour multicolores des lampes. Elle . ne dédaigne pas, il est vrai, les divertis t sements populaires. Sans fausse fierté, la compagnie des humbles ne l'effarouche guère ; mais elle a pourtant un faible pour l'élégance raffinée, aime les toilettes du soir, s'épanouit dans une atmosphère de richesse et de luxe. Sa première incarnation chez nous date 4é, 1795. Sous sa forme primitive, elle était déjà venue dans notre pays au temps de Louis XIV. On la croyait allemande : d'après certains auteurs pourtant, elle au rait vécu, longtemps avant, en France, et ne faisait qu'y reparaître. Quoi qu'il en soit, pendant tout le dix neuvième siècle, elle triomphe et, puisqu'il faut bien, enfin, se résoudre à la nommer à cette époque, suivant le vers célèbre de Musset: « La valse, d'un coup d'aile, a détrôné la danse. »...