Extrait du journal

besoin d'un régime plus substantiel que d'autres. En outre, ils ont perdu tous les objets mobiliers dont ils auraient tout de suite un tel besoin pour continuer à vivre. N'auraient-ils pas droit, à titre d'indemnité spéciale et sous une iorme à déterminer, à une partie au moins de l'allocation qu'ils auraient touchée pendant plus de trente mois si l'invasion ne les avait pas isolés du reste du pays? « Autre cas : La famille se présente de même : une mère, plusieurs enfants. Seule ment, le père n'est pas mobilisé en France. Il est prisonnier civil en Allemagne ; c'est le cas de tous les hommes qui pouvaient fournir un travail quelconque, même parmi ceux qui, en 1914, d'après la loi française, étaient des réformés ou dont la classe n'était pas encore appelée. La femme et les enfants n'auraient donc pas droit à l'allo ! cation. D'ailleurs, on ne.sait pas où est le mari ; on ne sait pas mémo s'il est vivant. La seule pièce que la femme possède en général, c'est le livret militaire que le mari .a laissé au moment où, brutalement, les Allemands l'arrachai ont de son foyer. Mal gré ces difficultés, ne trouvez-vous pas que ces femmes, les plus malheureuses de tou tes, méritent d'être assimilées à des fem més dé soldats ?...