Extrait du journal

Après avoir entendu beaucoup de solennelles inexactitudes depuis quinze ans et plus, les Français se rendent compte de quelques vérités un peu rudes mais simples, qui sont tout le contraire de ce qui leur a été enseigné. Il n'y a en politique inter nationale qtste des réalités de force, et. la paix n'est gardée que par les puissances armées. Ce qui est dé montré aujourd'hui à la fois par l'Angleterre, les Etats-Unis, 1 a France, la Pologne et un certain ïiombre d'autres pays. Les conseils généraux ont donc entendu cette année des paroles pleines de sens. Us continueront d'en entendre. Les événements comman dent. Personne n'osera plus leur dire que le moment est venu de désarmer, de ne plus faire de service militaire, de peu travailler, et de consacrer l'argent des impôts à entretenir une partie de la population. Personne ne se hasardera même à parler de la sécurité collective et de l'arbitrage. Le vocabulaire démagogique pour le moment paraîtrait scandaleux. En fait nous sommes revenus à la seule politique qui ait fourni les preuves de sa valeur : les alliances et la puissance militaire. Nous n'y sommes pas revenus parïntelligenee, ce qui n'est pas à notre éloge. Nous y sommes revenus par nécessité, ce qui après tout est encore plus sûr. 'A moins d'avoir perdu la raison, tous les peuples pacifiques peuvent com prendre aujourd'hui que la seule chose qui les préserve de la servitude dont Hitler les menace est leur force, et la force qui résulte de leur union. Les conseils généraux rappelleront donc d'utiles maximes. Mais n'atten dons pas qu'ils signalent la cause des erreurs. Ne soyons pas trop exigeants pour notre régime, où le monde poli tique s'accorde avec facilité les am-...