Extrait du journal
en somme, organisé assez vite, et comme l'opération est beaucoup moins compliquée qu'au premier tour de scrutin, il est à es pérer qu'on n'attendra pas si longtemps, cette fois, les résultats définitifs. Du reste, ce n'est pas seulement le nombre des candidats qui est moindre, c'est encore, au dire de beaucoup de scrutateurs, ce lui des votans ; il faisait si beau, et la dis cipline mettait à une si rude épreuve la con science des électeurs, de quelque bord qu'ils fussent 1 Il est vrai qu'ils ne se sont pas gênés, à l'occasion, pour supprimer les noms qui ne leur convenaient guère, et nous avons eu l'occasion de voir plus d'une liste dont la moitié, quelquefois même les trois quarts, était carrément biffée. Bien évidemment, le grand « baiser Lamourette » de la concen tration n'était pas du goût de tout le monde, et les électeurs en ont pris moins facilement leur parti que les candidats eux-mêmes. Ce pendant, au total, il y aura sans doute com pensation. Tirer une conclusion quelconque de ce fait qu'on a entendu appeler çà et là tel nom plus souvent que tel autre, serait naturelle ment imprudent. Cependant il ne semble pas que le manque de « prestige » sinon de no toriété reproché aux citoyens Basly etCaméli nat ait fait du tort à leur candidature; on a pu remarquer aussi que, dans certaines sections où les réactionnaires tenaient la corde il y a quinze jours, les a bâtons » s'alignaient plus péniblement cette fois devant leurs noms. Mais, encore une foie, ce sont là des résultats isolés, et dont on ne saurait rien préjuger. En résumé, rien de saillant : on se fait à tout, même à la pratique du scrutin de liste. Il n'y était pas fait cependant, ce citoyeh du quartier Montparnasse qui, sur le coup de minuit, se présentait très droit d'ail leurs pour déposer son bulletin dans l'urne 1 Econduit, comme de juste, il s'é criait douloureusement : « Et c'est ça ® qu'on appelle des élections libres I » Ai quoi un monsieur fort digne et qui connais sait ses auteurs : « Apprenez que jamais on » ne vit élections plus libres que celles-là. » Cela peut sans doute se soutenir, « faits par ticuliers » à part. Mais quoi 1 on en avait dit autant du scrutin du 8 février 1871, ce qui n'a pas empêché de qualifier ensuite cette date de « jour de malheur •....
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
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