Extrait du journal
leurs responsabilités étudiaient des plans qui donnaient toutes garanties de solidité, plans que lés entrepreneurs exécutaient avec des matériaux d'excellente qualité, une main d'œuvre très exercée et scrupuleuse. Aujourd'hui, il n'en est pas ainsi; si les plans , sont toujours étudiés avec le souci d'offrir un excès de force, il n'est pas moins vrai que les procédés modernes de construc tion permettent des sections extrêmement faibles, soit des poteaux, soit des poutres en fer ou en ciment armé. Ces poteaux et poutres doivent être calculés avec soin par les ingénieurs des entreprises et leur exécu tion exige de la part de l'entrepreneur une très grande surveillance. La construction métallique, qui est entiè rement exécutée en usine, offre, à ce point de vue, des garanties supérieures à la cons truction en ciment armé qui, suivant les erre ments actuels, est fabriquée sur les chan tiers. Si, pour l'exécution de celle-ci. les ci ments employés ne sont pas des ciments adéquats au genre de travail demandé à la matière, si le dosage est insuffisant, si le malaxage est mal fait, alors le résultat des prévisions des calculs se trouve faussé du fait que les divers éléments constituifs du ciment armé n'offrent pas la résistance pré vue par l'ingénieur. Il v a donc une véritable lacune dans l'or ganisation actuelle des services de voirie qui n'apportent aucune surveillance des chantiers. 11 serait très néfaste de charger les ar chitectes et ingénieurs des services de la pré fecture de vérifier la conception technique d'une construction; outre que pareille me sure amènerait forcément des lenteurs in vraisemblables pour la délivrance des permis de bâtir, elle imposerait aux services pré fectoraux un tel labeur que l'on peut le con sidérer comme surhumain; nécessairement, elle entraverait des initiatives intéressantes et souvent fécondes qui, lorsque leurs réus sites s'affirment, font faire à l'art de bâtir des progrès incontestables. Ce qu'il faut et ce qui est indispensable, c'est que les architectes voyers aient un droit de regard et de visite sur les chantiers des maisons en cours de construction, afin qu'ils puissent se rendre compte si les travaux sont exécutés avec tous les soins voulus. C'est, en effet, bien plus souvent par la mauvaise exécution d'un plan et d'un cahier des charges que pèche la construction, plutôt que par sa conception première. Aujourd'hui, où les dispositions du législateur ont créé une situation extravagante, aux propriétaires des maisons neuves, trop d'entrepreneurs ont tendance à chercher à abaisser les prix de...
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
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