Extrait du journal

pose la base la plus sûre du maintien de celte paix que nous désirons voir préservée. . Je ne suis pas de ceux qui nourrissent des prévisions de guerre entre l'Angleterre et la France. Je croîs, comme l'honorable M. Cobdcn, que les principes de la liberté du commerce contribueront à préserver les relations ami cales entre les différens peuples. En môme temps, nos re lations commerciales avec la France ne sont pas exacte ment telles que nous le désirerions. La France n'est pas un pays qui exporte le blé, et d'autres circonstances ne nous donnent pas autant de facilités pour agrandir notre com merce avec la France qu'avec d'autres nations ; mais, en visageant la tendance générale des esprits vers la paix, je différé d'opinion avec Fhonorable représentant de l'Uni versité d'Oxford, qui croit que la longue durée de la paix rend la guerre plus probable. Je crois au contraire que la durée de la paix rend sa continuation plus probable et dispose mieux les peuples à régler leurs différends autre ment que par la guerre. S'il est deux nations au monde qui doivent plus que d'autres désirer être ensemble dans les termes les plus intimes, ce sont les nations anglaise et française. Tout homme placé à la tête du gouvernement de ces deux nations, et qui sait apprécier les véritables intérêts des deux pays, doit comprendre que ces intérêts seront sur tout bien servis par des relations d'amitié et de paix entre eux , et par le soin de prévenir toute mésintelligence qui pourrait amener une rupture. J'espère que nous sommes appelés par la destinée à voir continuer longtemps les bé nédictions de la paix dont nous avons si longtemps joui. Ce qui plus que toute autre chose pourrait rendre cette paix précaire, ce serait de laisser l'Angleterre, pays riche et opulent, sans protection ou sans moyens de défense suffisons, de manière à engager d'autres peuples à profiter de notre faiblesse. „ Ainsi, je ne crois pas que l'on puisse qualifier comme on 1 a fait les mesures proposées d'armemens extraordi naires, attendu qu'il n'y a pas d'armemens nouveaux ; et je crois que l'Angleterre, en temps de paix, doit avoir les moyens de faire face à toute attaque imprévue. Les résolutions de lord John Russell seront discutées de lundi en huit. La Chambre s'ajourne à une heure du matin....