Extrait du journal
envoyé aux chefs de légion. Le colonel de la 10° légion a seulement été prévenu qu'en cas de troubles le pre mier ordre qu'il recevrait serait de réunir le plus promptement possible au chef-lieu de l'arrondisse ment un piquet de réserre de 100 gardes nationaux. Il a cru devoir, dans un esprit de justice, faire peser ce service sur toutes les compagnies de la 10e légion. Si cette prise d'armes a lieu, les gardes nationaux qui sont commandés seront certainement fort sur pris de se trouver classés par le National comme des hommes dépendons et d'une obéissance obligée. » De semblables choix fausseraient gravement en effet l'institution de la garde nationale : ils ne seraient assurément autorisés ni par le commandant supérieur ni par son chef d'état-major. » Je vous prie et je vous requiers même de vouloir bien insérer cette lettre dans le plus prochain Nu méro de votre journal. » Recevez, monsieur le Rédacteur, l'assurance de ma considération très distinguée, » Le maréchal de camp, chef de Vétat-major général, » CAUBOXEL. D La lettre suivante a été adressée par le colonel de la 10e légion au rédacteur de la Presse : a Paris, le 19 février 1848. » Monsieur le Rédacteur, . » On pourrait croire, en lisant l'article de la Presse du 19 de ce mois, sur la garde nationale, que des ordres ont été donnés dans la 10' légion pour organi ser des détachemens composés d'hommes choisis, et qui formeraient ainsi une garde nationale exception nelle. Je déclare que ce fait est complètement faux ; l'esprit de parti ou la mauvaise foi ont pu seuls le faire supposer. » La vérité est que, conformément aux instructions données par l'état-major général, et après en avoir donné connaissance aux chefs de bataillon, il a été recommandé aux adjudans-majors de demander aux sergens-majors de toutes les compagnies de la légion des billets de service portant les noms de douze gar des nationaux qui pourraient être appelés à la mairie en cas de besoin pour former un piquet de sûreté. Cette mesure n'a d'autre but que d'assurer la réunion de ce piquet dans un court délai et sans faire battre le rappel, quand il faudrait peut-être deux ou trois heures pour l'opérer si les sergens-majors n'étaient pas prévenus et si les billets de service n'étaient pas faits à l'avance. » J'affirme en outre que la seule recommandation faite aux adjudans-majors, en demandant ces billets de service aux sergens-majors, a été de désigner des gardes nationaux notoirement présens à Paris , sans avoir égard à l'opinion, au zèle et au dévouement qu'on pourrait leur supposer. » Quant à la date en blanc, elle s'explique d'elle même, ces billets de service n'ayant qu'une destina tion éventuelle et pouvant ne pas être envoyés. » Il est donc évident que les faits les plus simples ont été dénaturés, que les meilleurs sentimens et les meilleures intentions ont été calomniés. La 10' légion, comme tontes les autres légions, est commandée par des hommes d'honneur, par de bons citoyens, qui comprennent notre belle institution de la garde natio nale et ne sont pas disposés à faire des catégories dans ses rangs; ils sont décidés à maintenir nos institu tions , mais ils n'agiront jamais eu hommes de parti ; ©est à la tête de tous les bons citoyens qu'ils sauront défendre la vraie liberté et l'ordre public. » Je vous prie de vouloir bien insérer la présente dans le plus prochain Numéro de votre journal. » J'ai l'honneur de vous saluer avec une parfaite considération. » L. REMERCIER, colonel de la 10' légion. »...
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
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