Extrait du journal

UN CODE MODÈLE M. Laurent Crémazy vient de publier, sur le Code pénal de la Corée, un travail des plus sa vants et de donner, de ces lois, une traduction française qui rendra aux voyageurs de grands services. Car il est toujours bon de savoir, quand on va dans un pays, où finitle bien et où commence le mal. En Corée, le mal commence tout de suite. Il doit être à peu prés impossible à un Coréen de ne pas se sentir à tout moment sous le coup de la loi. Et, comme cette loi ne connaît que trois peines, dont la plus douce est la bastonnade, l'état de Coréen manquerait d'agrément si la pensée qu'on jouit du Code pénal le plus çpmplet du monde ne renfermait de grandes consolations. Le Code coréen s'occupe de tout. Du proto cole, d'abord. En parlant de l'Empereur, dites: « L'Endroit majestueux et vigoureux » ; toute autre appellation mettrait en danger vos inci viles omoplates. Allez-vous au palais remercier le souverain d'une faveur reçue ? relisez votre Code ; la moindre erreur dans la formule des actions de grâces attirerait sur vos épaules un surcroît de bienfaits. Si vous perdez un membre de votre famille, calculez bien le degré de parenté : la loi ne plaisante point avec le deuil ;...