Extrait du journal
L'hiver approche ; de bons tapis et d'impé nétrables paravents sont déjà étendus. Noua rentrerons bientôt à la ville, si la saison est trop rigoureuse. Je reviens de ma tournée sur mon bon cheval ; et, dans le hameau, je descends à la chaumière de cette famille où je sais quel qu'un malade; mais là, je n'ai plus rien à faire, je trouve des larmes de joie, tu viens de sor tir, et d'y déposer avec tes bienfaits l'espérance et la paix. Et le soir, prés du feu, je suis heureux de prendre place pour écouter les leçons que tu donnes a ta petite-fille, qui déjà grandit, est presque demoiselle, et montrant déjà le môme coeur que sa mère (1), vient souvent t'indiquer une bonne action à faire comme on parle d'un devoir à remplir. Elle aussi est adorée dans tout le hameau, et on attend toujours avec impatience le» époques de l'année où, sans troubler le cours de ses éludes, elle peut ve nir mettre en pratique les leçons maternelles, prendre'avec moi'le goût de l'étude, orner son esprit de femme et recevoir d'un homme quel ques leçons capables de la mettre dans le monde, où elle doit vivre, au-dessus des cir constances difficiles, qui abattent un esprit pauvre et donnent, au contraire, à un esprit mûri, la dignité de soi-même et la force dé .vaincre. , Ën vérité, chère maman, les gens qui ont de la fortune sont généralement bien sots! Où courez-vous, bon Dieu ILe voilà, il est là, le vrai bonheur! Dis-moi, bonne mère, n'as-tu pas fait ces rêves que je te dis? Eh bien, moi, j'en jouis comme s'ils étaient réalisés. Je ne sais s'ils le seront aussi complètement; mais, du moins, noire amour pour toi, cette paix intérieure, cette bonté de cœur, tout cela existe : que manque-t-i1?... Allons, de la phi losophie! De la philosophie ? Il en fallut à la mère et au fils, au moins quant à l'existence paisible, si gentiment .jlépeinte, de confiance! si doueraient mais, en même temps, si vainement caressée. Il...
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
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