Extrait du journal

C'est pour protester contre les railleries, de la foule ignorante qu'ils honorèrent en Mallarmé l'un des hommes les plus passionnés pour le culte des lettres. C'est sans doute dans un même sentiment qu'ils ont tenu aujourd'hui à signaler au public le modeste et discret poète qui, loin du bruit et de la réclame, a écrit les vers les plus nobles, les plus suaves et les plus pénétrants. M. Léon Dierx, qui est un sage comme son prédécesseur, ne verra peut-être en ses insignes princiers que** couronne de mi-carême et mitre de folie ». Mais, s'il parcourt des yeux la liste de ses électeurs, il y découvrira plusieurs noms in connus et, songeant à la joie qu'ont eue ses jeu nes confrères de révéler £ la Foule leurs essais ignorés, le prince des poètes aura du moins la satisfaction (Je. se dire que, dès son avènement, il a-fait le bonheur de quelques-uns de ses sujets. Tous les princes né sont pas si heureux. ' v . MAURICE DEMAISON,...