Extrait du journal

* •. Le ministre de la justice espagnol vient d'a dresser à tous les évêques de la péninsule une circulaire pour appeler leur attention sur un fait singulier : c'est à savoir l'extraordinaire longévité des religieuses dans le royaume d'Espagne. La loi sur l'amortissement de la Dette publique, pro mulguée en 1837, portait que chacune des con gréganistes appartenant à des monastères dési gnés dans le texte toucherait sa vie durant une pension quotidienne d'une piécette. Or, depuis 1831, les statistiques présentées au ministère ne font, mention d'aucun décès. Si l'on se reporte aux états qui furent dressés en 1837, on constate qu'à cette époque la plus jeune des religieuses avait dix-sept ans et la plus âgée soixante-six, d'où il résulte.,que la première aurait aujourd'hui soixante-dix-huit ans, la seconde cent vingt-sept et que la plupart des pensionnaires auraient atteint ou dépassé la centaine. Si hygiénique que puisse être la vie frugale et paisible des cloîtres, le ministre admet avec peine que les religieuses espagnoles aient eu le privilège d'échapper tou tes à la dure loi du temps. Aussi, comme l'entre-...