Extrait du journal

pour réparer, un peu tard, l'effet de ses paro les. C'est le parti socialiste qui a mené l'attaque contre M. le ministre des affaires étrangères. C'est lui qui a présenté comme nécessaire la retraite de M. Delcassé. Ce sont les injonctions à peine déguisées des socialistes qui ont con traint M. le président du Conseil à se jeter dans la mêlée, et à rappeler, comme il l'a fait avec tant d'éloquence et de vigueur, le principe de la solidarité ministérielle. Si, deux ou trois jours après une pareille séance, M. Delcassé avait abandonné son portefeuille, on aurait pu employer toutes les formules officielles que l'on eût voulu ; on aurait pu présenter en n'importe quels termes les mo tifs de sa démission : personne n'aurait été dupe des mots. Tout le monde aurait su, ou, ce qui revient au même, tout le monde aurait cru que les socialistes sont les maîtres de notre politique au dehors comme ils l'ont été naguère de notre politique au dedans. Nous apprenons avec une vive satisfaction que cette victoire leur échappe....