Extrait du journal
répandu sur la Grève , quelle gloire c'était pour eux-mêmes d'avoir résisté à tant de cruels souvenirs , d'avoir protégé de leurs armes ces mêmes hommes dont ils avaient combattu si vaillament les Pactes odieux ■ oui, cette nuit avait achevé les bienfaits de la veille j elle avait consacré l'arrêt de la Chambre des Pairs ; elle avait calmé.'les esprits et les cœurs. . : ! ■> <>> '• M vi/wiaU!» Aussi les deux journées se sont-elles terminées d'une manière bien différente. Hier, à minuit, tout était triste et sévère dans Paris pce, soir, à neuf heures, c'est un air de fête, ce sont des cris de joie y la ville renaît. Ecoutez! du faubourg Saint-Germain à la place Royale on crie vive le Roi ! Ces gardes qui se retiraient hier silencieuses' et » pensives, comme si elles prévoyaient qu'elles auraient encore à faire le lendemain, rentrent chez elles aujourd'hui, alertes et joyeusesyen» criant vive le Roi ! Vous comprenez à ce mot seul que la nation* se rassure, que les agitateurs se dispersent pour ne plus revenir, qu'une grande tempête est passée au dessus de nos têtes. Quand un peuple libre crie vive Le Roi! te nez-vous pour assuré que ce cri est une prière ,un cri de remereîment qui s'élève vers le ciel, parce que le - ciel l'a sauvée. Telles sont nos impressions de ce soir, écrites à'la hâte, et au plus fort du spectacle que présente Paris. Ala nuit tombante , M. le duc de Acmours, avec ses camarades de la garde nationale à cheval a fait une patrouille dans les rues ; chacun applaudissait le jeune prince et ses braves cavaliers , et il applaudis sait le peuple, car c'était bien le peuple, cette fois , qui criait vive, le Roi !Eu même temps , au Palais-Royal, dans la grande cour, le Roi , si ferme tout ce jour, se mêlait à sonpeuple; son peuple le touchait, le voyait, et semblait lui demander pardon de tous les excès qu'on tentait en son nom. .... ; ; ,;r La grande cour du Palais-Royal était entourée de peuple, la cour était pleine de peuple, c'était un empressement, un besoin de voix; le Roi qui ne peut s'exprimer. A huit heures et demie le Roi est des cendu dans la cour. Six laquais portaient des llaheaux ; le Roi était suivi d'officiers , de gardes nationaux , de citoyens de tous les rangs ; il a traversé ainsi la foule. Là se trouvaient les étudians de la journée5 il* s'est arrêté au milieu de la cour et il a prononcé ce discours : « Pour la première fois peut-être un peu d'embarras se mêle au * » plaisir que j'ai de vous voir, c'est que je ne sais guères comment re-. » connaître un zèle au-dessus de tout éloge et de toute récompense » individuelle. » Cfeqendant la Reine des Français recevait les dames comme à l'or dinaire. La Reine toujours calme au milieu des nouvelles les plus exa gérées , n'a pas interrompu un instant ses habitudes dé mère de fa mille et de Reine, elle a fait comme le Roi, elle s'est confiée à la France , elle et sa famille; la France veillé sur eux. Dans la journée, une foule d'officiers de tous les grades sont venus offrir leurs secours au Roi. On cite entre autres les maréchaux Oudi not cl Mortier, les généraux Philippe de Ségur, Gourgaut, Excel rnans , de Suai re , etc. , qui sont venus protester de nouveau de leur inviolable fidélité. On nous assure que le Roi passera demain en revue et séparément, chaque légion de la garde nationale dans son quartiei;....
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
En savoir plus Données de classification - de both
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