Extrait du journal

Quand M. le baron de Bourqueney rap pelait avec beaucoup d'à-propos que « la France avait déposé aux conférences de l'an dernier un acte qui avait placé la ques tion de l'union sur le terrain de la discus sion et qu'il ne s'était élevé nulle part depuis lors une manifesta lion tendante à infirmer les renseiguemeus qui portaient à croire que les Moldo-Valaques désiraient la réunion des provinces en une seule principauté »; Quand « M. le premier plénipotentiaire de Sardaigne rappelait, afin, d'établir que le vœu des populations à cet égard élait anté rieur aux circonstances actuelles, qu'un ar ticle du statut organique des principautés avait préjugé la question en déposant dans cet acte le principe de la réunion éventuelle des principautés »; Quand" enfin « ai. le comte Orloff décla rait que les plénipotentiaires de Russie , ayant pu apprécier les besoins et les vœux des deux principautés, appuyaient le projet de réunion comme devant aider à la prospé rité de ces provinces. » Yoilà les motifs qui nous font croire que l'union est utile aux principautés d'une part, et qu'assurant la prospérité et la tranquillité de ces provinces, elle est, d'autre part, utile à l'Europe, utile à la solution de la question d'Orient. Avant le Congrès de 1856 nous pensions tout cela ; nous avons continué à. le penser après ; nous le pensons encore maintenant, lia question qu'on nous fait l'honneur de nous adresser sur l'union des principautés n'est donc pas de savoir si nous continuons à trouver l'union bonne et utile. La question est de savoir si l'union réussira. Ce n'est pas une question de justice, mais une question de succès. Nous souhaitons ardemment le succès de l'union des principautés, parce que nous, souhaitons partout le succès de la justice et de la civilisation. Nous allons plus loin : nous sommes persuadés que le principe de l'union des principautés, étant entré dans la discussion dé la diplomatie, finira par pré valoir. C'est un des mots de la grande...