Extrait du journal
Le baron de Feuchères, général de divi sion, est mort en son domicile, à Paris , 68, rue de Bellechasse, le dimanche 22 novembre. Le service aura lieu le mercredi 23, à onze heures, à l'église,Saint-Thomas-d'Aquin. Ceux de ses amis qui n'auraient pas reçu d'invita tion sont priés de considérer comme telle le présent avis. L'affaire du nommé Jacques Dupont, pré venu d'émission et de fabrication de faux billets de la Banque de France, confiée aux soins éclairés de M. de Prandières, se poursuit 'avec activité. Malgré les nombreuses complications dont elle est entourée, cette affaire, grâce aux soins persévérons des magistrats instructeurs, a pu être mise au rôle des prochaines assises. Depuis l'arrestation de Dupont et la mise en liberté provisoire de sa femme, plusieurs faux billets mis eh circulation soit à Lyon, soit en province, ont encore été découverts. L'inculpé, dont on croyait généralement la fortune assise sur des bases à peu près solides, a été il v a quelques jours a peine, déclaré en état "de. faillite ouverte par le tribunal de commerce de Lyon. Cette faillite, affichée daus les rues de notre ville conformément à la loi, a fait surgir un certain nombre de créanciers qui, croyant Du- pont plus riche qu'il ne l'était par le fait, avaient gardé, sans méfiance aucune, leurs ti tres de créance en portefeuille au moment de son arrestation. Dupont, interrogé plusieurs fois depuis sa détention, a constamment soutenu n'avoir ja mais eu d'autre complice dans sa criminelle industrie que le graveur Rolland, mis, par sa mort, à l'abri de toutes poursuites. (Courrier de Lyon.) On lit dans le Mémorial de Saint-Etienne : « Les commandes d'armes faites par le gou vernement anglais à la manufacture de SaintEtienne sont aujourd'hui terminées et livrées en majeure partie ; elles se composent de 20,006 fusils et de 20,000 baïonnettes d'une valeur to tale d'environ L million 200,000 fr. » Chacun de ces fusils est en quoique sorte une arme de luxe d'un fini complet. La valeur totale des matières premières employées ne fi gurant dans cette fabrication que pour deux dixièmes au plus, c'est au total une somme de i million acquise à la main-d'œuvre et au pro fit absolu des ouvriers de notre ville et des en virons....
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
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