Extrait du journal

vërsement d'un ministère sur quelque ordre du jour dont on ne comprend pas le sens et la portée,sans qu'on ait eu le temps de réfléchir, de se concerter et de s'en tendre, au milieu du tumulte, de la cohue et de la confusion. Demander que, d'une façon ou d'autre, il soit mis un terme à cet état de choses, ce n'est pas s'attaquer aux institutions parlementaires: c'est les dé fendre; c'est les sauver du ridicule, du discrédit, des plus graves dangers qu'elles puissent courir. Naturellement, en cette matière, le der nier-mot appartient à la Chambre. On croirait vraiment, à lire les journaux ra dicaux, que le gouvernement peut et veut se passer d'ellô. et modifier son règlement contre son gré. Cela ne serait pas possi . ble. La Chambre est seule maîtresse de sa décision. Mais, sur cette décision, le ministère a le droit de chercher à influer par ses avis, par sa parole-, en usant de tous les moyens légitimes dont il dispose, et au besoin, nous n'hésitons pas à le dire, en posant la question de confiance. IL serait vraiment trop absurde qu'un Cabinet pût faire dépendre son sort du résultat d'un scrutin ouvert sur quelque misérable petite affaire courante, et qu'on lui défendît ou qu'il craignît de s'engager à fond dans une discussion qui intéresse la marche des affaires publiques en général, les rapports du gouverne ment et de la Chambre; le bon renom et peut-être l'existence du régime par lementaire. Encore une fois, nous ignorons absolument quelles sont les intentions de M. Dupuy et de ses col lègues. Sans doute, ils n'ont pas encore décidé eux-mêmes si, quand et comment, ils prendront part au débat qui s'engagera un jour ou l'autre sur la modification du règlement. Tout ce que nous savons, c'est qu'ils ont le droit de se mêler àce débat, c'est qu'ils manqueront àun de voir s'ils s'en abstiennent; c'est que, s'ils y interviennent avec énergie, tous les hommes d'ordre et dé bon sens les ap plaudiront. Jules Dietz....