Extrait du journal

vères. Tout cela aura besoin d'une mise aù point, car certaines dispositions parais sent excessives ou incomplètes, mais,dans l'ensemble, il est évident qu'un grand effort fiscal, à la hauteur des circonstan ces, ne peut s'effectuer sans gêner per sonne. L'impôt sur les successions, l'impôt sur les salaires sont également retouchés. Pour les successions, le pourcentage est accru, mais avec dégrèvements pour les familles nombreuses. Pour les salaires, l'exonération de base est accrue, elle va jusqu'à 4,500 fr, pour Paris, mais le tarif est ensuite majoré. Le point délicat reste ici la perception. M. François-Marsal re nonce à la perception par le patron. C'est donc l'administration des finances qui opérera le recouvrement. Il reste à souhaiter qu'elle y arrive demain mieux qu'aujourd'hui. Dès maintenant, on exonère les contribuables de cette ca tégorie qui, en 1918 et 1919, n'ont pas payé, et dont le salaire ne dépasse pas le minimum désormais exonéré. Ce n'est pas très équitable pour ceux qui ont bien voulu payer. On démoralise les contri buables par ces impôts inexactement per çus, où les mauvais payeurs finissent par être récompensés de leur manque de zèle, La commission du budget a maintenant devant elle une lourde tâche. Il faut des ressources, il les faut vile, et il ne faut ni tuer la poule aux œufs d'or, ni laisser les mauvaises pondeuses se dérober à leur devoir. En tout cas, ceux qui nous reprochent d'avoir reculé jusqu'ici devant le devoir fiscal .devront reconnaître que nous l'abordons résolument....