Extrait du journal

ÉLOGE DES CRISES Si j'étais, un jour, Président de la Républi que, et j'accorde volontiers que je n'en prends guère le chemin ; mais enfin, laissons faire aux Destinées! je ne me hâterais pas du tout de remplacer un ministère par un autre. Je mettrais toute ma nonchalance à prolonger les « crises », comme on nomme ces interrègnes. On leur a donné ce nom fâcheux, qui, à vrai dire, ne convient qu'à l'état où sont, durant ces jours, les ministrables. Ces messieurs, en effet, vivent alors dans la perplexité. Ils se demandent s'ils ne sont pointa la veille d'un grand bonheur...