Extrait du journal

m « Le secret de l'art de la guerre est dans les jambes » a dit le maréchal de Saxe ; et Napoléon : « Tout l'art de la guerre consisté à faire dix lieues par jour, à combattre et à cantonner en suite ». Ces deux axiomes, à l'appui des quels j'en pourrais citer une vingtaine d'autres car tous les grands capitaines sont unanimes sur ce point I prouvent l'importance, à la guerre, de l'art des: marches et du « stationnement », lequel est au moins aussi difficile que celui des batailles. Ce dernier, sans doute, donne seul la décision ; mais le premier la pré pare en amenant, pour ainsi dire, les troupes à pied d'oeuvre, et là où la prépa ration a été défectueuse ou incomplète, il est à peu près impossible d'espérer une bonne solution. Le pis est que les deux arts la logisti que et la tactique ont, avec un but com mun,des exigences contradictoires parfai tement définies dans cette autre maxime lapidaire de notre grand empereur : « Se diviser pour vivfe et se réunir pour com battre. » Est-il besoin de faire remarquer que l'application de ce préceplte, déjà fort peu commode avec les anciennes armées, est devenu un véritable problème avec les groupes d'armées modernes ? Les chefs de ceux-ci disposent à la vérité d'un précieux instrument qui manquait aux chefs de celles-là : les chemins de fer, qui ont à peu près supprimé les marches de concentration, prélude obligé, naguère, de tout déploiement stratégique.. Mais les marches d'approche, les marches de ma* nceavre, en un mot, les « marcùps dô...